Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lagl Land
18 juillet 2008

La courte et exaltante existence de Petit Maverick

Chapitre 1


Prémices et genèse de l'existence.


Il était une fois des parents responsables zet adultes. Ils firent srupuleusement leur devoir et de fait, conçurent un enfant.


De l'avis de la plupart des sociologues, philosophes,  ritologues, théologiens zet psychanalystes du pays, ç'est à cet acte fondateur que les parents doivent leur statut.


" Puisque c'est notre raison d'être..." expliqua le père.


"Oui, faisons le, c'est là notre essence même", corrobora la mère. Elle ajouta qu'il ne s'agissait point de le faire mais de le faire bien . Sans quoi, poudre aux yeux, vice de procédure, pisse intravioline.


D'un commun accord tacite, les deux adultes prirent grand soin zet sérieux à l'éxecution de leur tache sacrée. Nulle peccadille ne vint saper leur application, nulle sensation superflue ne vint à les déconcentrer. Lorsque ce fut fait, la mère s'exprima tavec clairvoyance :


_Ainsi donc, un enfant est en route. Qu'il en soit tainsi. Détournons nous du zèle zet de l'oisiveté, retournons aussi sec zà nos labeurs coutumiers, délaissés depuis peu.


_J'approuve tes dires, femme. Revenons zà nos moutons, nous ne saurions oublier plus longtemps les taches qui incombent tà la vie de l'adulte.


Et s'en allèrent précisément taux moutons.


Mais zun jour eurent tils la lucidité de chercher run prénom à l'enfant, conscients qu'il était fort peu congru d'omettre ce détail.


Magistral zet solennel , le père prit la parole :


_Il s'appellera Maverick.


_Petit Maverick, rétorqua la mère, à juste titre.


Ils avaient d'autres chats à fouetter. Aussi s'en tinrent ils tà cette sobriété de bon aloi.


Petit Maverick vint au monde, comme prévu et en bas de sa mère comme dans la plupart des cas. Les parents eurent la satisfaction de constater qu'il preferât aux pleurs l'écarquillement silencieux de ses yeux gigantesques zet avides.


_Parfait. Curieux je voulais qu'il fût, curieux sera t'il, s'émut la mère.


_ Selon toute vraissemblance. Enfant, sois à la hauteur de la vie que nous t'offrons, conclut le patriarche.


Moutons zet chats.


A un an, Petit Maverick marcha.


A deux ans, Petit Maverick parlait. Il savait dire "Père", il savait dire "Mère", et une foule d'autres mots zutiles zet appropriés.


A trois ans, Petit Maverick comptait.


Son père cessa run instant de fouetter une douzaine de chats récalcitrants. Ceux  ci , subitement, prirent la decision d'arrêter leurs bruyants zet stridents miaulements, histoire de souffler run peu.


Il s'exprima en ces termes, profitant du silence :


_ Enfant, un jour viendra où tu quitteras notre foyer. Cela ne devrait guère tarder.


Et les chats reprirent leur lugubre office.


Petit Maverick reçut cette nouvelle sans être surpris, puis baissa la tête et se remit tà compter sur ses doigts délicats.


A quatre ans , il écrivait zet lisait. Il était capable de se nourrir convenablement. Il savait se nettoyer les oreilles et n'avait plus besoin de couches.


Quelques progrès plus tard, à cinq ans :


_Enfant, nous avons fait ce qu'il fallait faire. Dès lors, tout ce qui te reste à apprendre dépasse nos strictes prérogatives.


La mère d'ajouter :


_Tu dois désormais apprendre la vie. Tu reviendras adulte ou ne reviendras pas.


En choeur :


_Bon courage, enfant. Pars, maintenant. Et, de nouveau, l'un aux chats l'autre aux moutons.


Fort ennuyé du moment choisi par ses ascendants, Petit Maverick interrompit son bain, et se sécha, se vétit. Se munit d'une garbouille, d'un baluchon et d'un giboise puis se retira.


Pas triste pour un sou, mais zau contraire fort curieux de savoir enfin ce qui l' attendait, il s'en allait néanmoins d'un pas précis zet calme. Petit Maverick s'en allait devenir Maverick sans appréhension ni excitation démesurée.


Arpentant les chemins plats zet les routes droites, sans savoir pourquoi, il fredonnait cet air :


Un ptit Gamin, la mine assez légère,


Enfant gaté, par ses parents chéris,


Fit un beau jour, l'école buissonière,


En s'en allant, il chantait ce refrain :


Oula, oulala,


Oulala lalalala,


Oula, oulala,


Oulalalala.


Si vous connaissiez l'air de cette mélodie, ou réciproquement, vous sauriez alors la tranquilité zet la mélancolie mysterieuse qui l'habita.


En attendant, la nuit tombante, il se demanda où il avait pu déja entendre cette mélopée. Et conclut que c'était ainsi.


Il avait, à la fin de ce jour, 6 ans, un peu faim, et un vallon en ligne de mire, entre les étoiles.

Publicité
Publicité
Commentaires
Lagl Land
  • Je suis une bande de jeunes, à moi tout seul, je suis une bande de jeunes : Jeum Fenlagl. Homme pressé de ne rien faire ; oppressé de la procrastination. Qui veut de moi et des miettes de mon cerveau ? Qui veut entrer dans la toile de mon réseau ?
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Lagl Land
Publicité