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Lagl Land
20 novembre 2008

Lecteurs sensibles s'abstenir.

Scoop dans le monde de l'édition : on aurait retrouvé les ultimes manuscrits de l'écrivain irlandais Floyd O'Flechwood. Totalement inédit . D'après les dernières enquêtes, c'est la femme de ménage de son petit neveu, agé de 60ans, qui les aurait découvert sous le matelas de l'homme juste après son suicide. Sa famille aura donc gardé le secret jusqu'à la fin, puisque le petit neveu de Floyd, Jimmy O'Fleshwood n'avait pas de descendance.

Voilà une information qui fait des vagues ! Tout le monde connait la réputation de cet écrivain sulfureux, qui a passé 52 ans de sa vie en prison, en grande partie en raison d'affaires de moeurs, et des scandales qui ont suivi les parutions de ses divers ouvrages.

On l'a tout à tour accusé de vol, de proxénetisme, de viol, de pédophilie, de meutres, de cannibalisme, d'antipatriotisme, de nécrophilie, de cruauté envers les animaux, de racisme ...rien ne manque à son casier judiciaire.

Le manuscrit dont il est question depuis quelques jours aurait été rédigé quelques mois avant sa mort, alors qu'il souffrait de schizophrénie aigue doublée d'une paranoia à un stade très avancé. Ces pathologies s'ajoutaient donc à de vieilles maladies mentales contre lesquelles il luttait depuis longtemps : crises de démence, syndrome de la Tourette, comportements violents, priapisme, amnésies partielles.... On peut penser que sa toxicomanie et ses sporadiques crises d'épilepsie ne l'aidaient guère à surmonter ses handicaps.On dit qu' il mordait la cuisse des psychiatres qui tentaient en vain de le soigner.

Avant sa mort , ce génie de la littérature n'avait pas fait sa toilette depuis plusieurs semaines, buvait environ sept litres de Fernet Branca par jour et ne sortait que pour acheter des revues pornos zoophiles avec l'argent qu'il volait aux culs de jattes qui jonchaient la rue mal famée du quartier de la gare de Cork, la nuit venue. Lorsqu'il sortait du magasin de journaux pour rentrer dans son habitation vétuste, sombre et sale, il profitait du seul laps de temps où il cotoyait la foule en frappant les jeunes filles, griffant les caniches, crachant au visage des vieillards, le tout en hurlant des chansons nazis. 

Il mourut en 1964, en se mettant le tête dans un four : le four n'était pas allumé, mais le vieillard ( il était agé de 114 ans ) était paraplégique et il se fit un tour de rein en se penchant pour atteindre l'appareil. Ne pouvant plus bougé et vivant seul, il mourut finalement de faim. Ironie du sort, une part de pizza, vieille de deux mois et qui était restée collée à la plaque, a pu le faire survivre durant une quarantaine de jour : lui qui détestait tant l'Italie ! Pour comble de malchance, un voisin, alerté par l'odeur de putréfaction qu'exhalait la pizza, et croyant à un cadavre défonça la porte et y trouva l'écrivain dans cette position insolite. Le médecin légiste put estimer qu'il venait de mourir ... depuis une quinzaine de minutes.

Le voisin aurait déclaré dans un accent épouvantable : ' Tant mieux, chui content qu'il a claqué, moi, j'v'nais pas pou' lui, ma pou' l'odeur ' !

Malgré son impopularité notoire, même après sa mort ( le gardien du cimetière St Patrick , dans lequel repose son cadavre, affirme que chaque soir une douzaine de personnes en moyenne tentent d'incendier le caveau ou d'exhumer le corps 'afin de le répandre un peu partout en quelques millions de lambeaux ' -NDLR : stupéfiant ! ) , Floyd O'Flechwood ne laisse pas indifférent. Et son caractère , haut en couleur , continue de fasciner.Tous les observateurs s'accordent pour dire qu'on avait là un authentique phénomène, pour le moins.

Phénomène littéraire, aussi. Et tous les spécialistes font bloc. On parle souvent de l'auteur 'le plus talentueux de sa génération'. Personne ne tarit d'éloge sur le génial et sulfureux personnage, sur 'l'Irlandais Fou', disaient ses pairs.

Et pourtant, le succès fut long à venir. Persuadés qu'ils avaient à faire un anonyme qui se cachait derrière un faux pseudo, les critiques et éditeurs ont mis 40 ans pour comprendre que Floyd O'Flechwood était son vrai nom.

C'est la trilogie des Urines qui marqua, aux dires de certains, son apogée.

Mais sans plus attendre, et dans le cadre de la promotion du nouveau livre fraichement édité par la nouvelle maison ' J'étais la bonne de son neveu' , voici quelques réactions des principaux magasines qui ont pu avoir accès, en avant première, à une partie de l'oeuvre.

Liberation : ' Du grand, du très grand art. Ames sensibles s'abstenir'.

Télérama : 'Rugueux, extrème, implacable, les mots claquants de Fleshwood n'en sont pas moins les instruments de la plus pure des poésies. Sans concession , cette descente aux enfers nous permet, pour un instant, de toucher au Sublime.'

Les Inrockuptibles : 'corrosif, subversif. Rock n'Roll. Des pétales d'acier pour une fleur en velours. Mort et déja avant gardiste , Floyd a révolutionné la littérature'.

Entrevue : 'Le buzz de l'année.'

La Croix : 'Abject, immonde, répugnant : c'est nul.'

Le Figaro : 'Un peu excessif.'

Sciences Humaines : 'on dirait le texte d'un enfant à qui on aurait donné le vocabulaire d'un adulte ! Et c'est qui est géniale : l'autodérision évidente de l'auteur !'

Mad Movies : 'D'habitude, on fait les films, mais là c'est trop trash pour ne pas s'y arrêter. Dégoulinant, heavy, et Z.'

Le Magasine Littéraire : 'Aucune fausse provocation dans ce récit de l'horreur : juste une catharsis salutaire qui épargne les faux semblants. Nulle langue de bois n'est admise, même pour le pire ; c'est là le génie absolu de l'Irlandais.'

Courrier International : 'Ahurissant. Frissonnant.Passionnant.'

Picsou Magazine : 'Choquant'.

Le Nouvel Obs :' En nous livrant les tabous les plus infâmes, O'Fleshwood sait parfaitement que le lecteur n'aura d'autre choix que de s'identifier au bourreau absolu. Terrifiant à cet égard. Emprisonnant.'

L'Express : 'Puissant et jubilatoire.'

Le Chasseur Français : 'Rigolo'.

Marie Claire : 'La parfaite Bible du macho névrosé, pré soixante-huitard '.

Elle : 'Extraordinaire . Une véritable révélation. Mais on préfère le Scaphandre et le Papillon'.

Jeune et Jolie: 'Grave Chelou !'.

Restons en là pour un moment; en effet, EN EXCLU, nous allons offrir à nos lecteurs un EXTRAIT DU LIVRE !!!!!!!

' C'est l'hiver , tout à coup, je le sens bien, le sens-je ? Toi lecteur, le ressens tu ? Chapeau pointu....

Or donc c'est l'hiver. Hiver Jaunillant des steppes tartares. J'ai soif de viande. Une batracienne passe parmi les morts, comme une prémonition,  en devant de mon faciès : Je l'attrape comme on aspire sans entrave une ouaille du pope des lugubres offices, perdue entre ma synecdoque et mes anacoluthes diluviennes...O, destinée fugace et servile condition du mécréant futile. Je lui pisse dans les yeux, afin que tout le suc ne penètre pas en elle. Elle doit crier, mais ne l'entends-je.  L'entends-je ? Abrupte salope ! Ainsi , l'urine qui ressort de ses orifices cloutés me permet de gouter aux exquises saveurs de la quintessence de la peur Philosophale. Je la troue et y installe un piège à loup. Son foie ainsi préssé, c'est la bile qui se met à couler en elle, et se mélange aux autres sucs que je lui ai administrés de force claire, mais de faiblesse espiègle. Et de source sure , pardi ! Puis, je bois, et je la frappe, avec vigueur ni répit. Juste avant la mort, elle me dit :' Continue' et puis s'endort. Elle n'a que huit ans, c'est l'âge de raison passé. Je la viole sept fois avant de la juger. Ses yeux me scrutent comme on scrute un hiver jaunillant au sommet de son désespoir ; desespoir certes, mais beauté divine. Nul humain ne pourrait plus revoir une telle beauté sur son lit de merde.

Lorsqu'elle finit de déféquer, je sais qu'elle est à trépas passée. Je goute son excrémént: il me rappelle celui de mon père. Mon dieu, j'ai occis ma cousine ! Quelle joie.

C'est l'hiver. L'hiver jaunissant des steppes tartares. J'ai soif de viscères. J'ai faim de colère crasse. '

Stupéfiant et bouleversant. Il n'est peut être pas de mot.  Achetons le livre. Et rendons lui tous, sans exception, l'hommage posthume que mérite cet homme. Cet homme qui, comme tout un chacun, avait ses défauts.

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Commentaires
C
PAPA?
M
excellent!! completement fan de la tete ds le four!
Lagl Land
  • Je suis une bande de jeunes, à moi tout seul, je suis une bande de jeunes : Jeum Fenlagl. Homme pressé de ne rien faire ; oppressé de la procrastination. Qui veut de moi et des miettes de mon cerveau ? Qui veut entrer dans la toile de mon réseau ?
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